Declaració de les Organitzacions de la societat civil i membres de la “Synergie Ukingo Wetu, SUWE”davant de la persistència de la restricció de llibertats fonamentals i de la repressió violenta de les manifestacions del 30 d’octubre 2017.
Les manifestacions de joves en diferents barris de Goma en la jornada de “ville morte” de Goma, amb les actuacions violentes la policia i la policia militar varen acabar amb almenys quatre civils morts, més de 20 ferits i 28 persones detingudes. A Beni, en una manifestació pacifica, 9 membres del moviment ciutadà “la Lucha” varen ser detinguts.
La SUWE recomana :
-al Govern de la RDC: organitzar les eleccions a la presidència com previst en la Constitució i en l’Accord de la Saint Sylvestre. Eleccions pendents des del mes de desembre 2016.
-Garantir que la població congolesa, sense distinció , exercí els seus drets, en particular el dret a manifestar-se pacíficament, sense restricció i sense ser exposats a la violència;
-Garantir que les forces de l’ordre s’abstinguin de recórrer a la violència i a la utilització excessiva de la força en les manifestacions publiques.
Declaració publicada:
La Synergie Ukingo Wetu (SUWE) exprime son inquiétude à la suite de la persistance de la
répression brutale des manifestations publiques et des violations des droits de l’homme qui
en découlent. Les violences qui ont émaillé les manifestations spontanées du 30 Octobre à
Goma, ainsi que l’arrestation de 9 activistes du mouvement citoyen Lutte pour le changement
(Lucha) à Beni ne sont, malheureusement, que des éléments d’une longue série de restriction
brutales des libertés fondamentales qui risque d’empirer dans les prochains mois.
En effet, le 30 octobre 2017, des jeunes des quartiers Majengo, Katoy et Ndosho ont essayé
de manifester en barricadant des routes, alors qu’une coalition de mouvements citoyens,
parmi lesquels le mouvement Lucha (Lutte pour le changement), avait appelé à l’observation
d’une ville morte à travers la RDC. Les forces de l’ordre, notamment la police et la police
militaire, sont intervenues en faisant usage des gaz lacrymogènes et des armes létales pour
disperser les manifestants. Au moins quatre civils, parmi lesquelles une fillette de 11 ans, ont
été tués par balles. Près de 20 autres civils ont été aussi blessés par balles et 28 personnes ont
été arrêtées.
Bien qu’il ne soit possible de déterminer l’origine des violences à ce stade, la SUWE déplore et
condamne le lynchage d’un policier, l’atteinte à l’intégrité physique de près de 5 policiers
probablement blessés par le fait des manifestants et l’incendie d’un commissariat de police et
du bureau du quartier Majengo par les manifestants. La violence, d’où qu’elle vienne, ne peut
être acceptée. Non plus, l’usage excessif et disproportionné de la force par les forces de l’ordre
ne peut être toléré, quelle qu’en soit les raisons. Les autorités ont essayé de justifier la
brutalité de l’intervention des forces de l’ordre en prétextant que les manifestants
constituaient un mouvement insurrectionnel armé de lances, machettes et pierres. Toutes les
informations à la disposition de la SUWE démontrent cependant que les manifestants étaient
juste des citoyens ordinaires qui ont essayer d’exprimer leur mécontentement face à l’impasse
dans laquelle le maintien du Président Kabila au pouvoir en violation de la Constitution a
plongé le pays.
Contrairement à Goma où les manifestations étaient émaillées de violences, à Beni, neuf
activistes du mouvement citoyen Lucha ont été arrêtés par la police alors qu’ils prenaient part
à une manifestation pacifique. Ces manifestants ont été transférés à la Mairie de Beni où ils
ont été placés en détention. La SUWE constate là encore une grave entrave de la liberté de
manifestation pourtant garantie par la Constitution de notre pays.
La SUWE fustige encore la restriction des droits et libertés fondamentaux des Congolais et
l’usage récurrent et systématique de la violence par les forces de l’ordre contre les
manifestants pacifiques. La SUWE reste convaincu que ces violations des droits de l’homme
et violence étatiques sont à la base des frustrations et poussent certains citoyens, empêchés
d’exprimer leurs revendications par les voies mises à leur disposition par la Constitution, à
recourir également à la violence. Si les autorités ne mettent pas fin aux restrictions des libertés
fondamentales immédiatement, la SUWE craint les violences et exactions n’assombrissent
pour longtemps la situation dans notre pays.
La SUWE constate qu’aucun effort n’est fourni par les autorités pour assurer que les auteurs
de violences contre les manifestants puissent répondre de leurs actes. Par contre, elle
s’étonne que les jeunes arrêtés à l’occasion des manifestations de Goma du 30 Octobre 2017
soient déférés devant la justice militaire. La SUWE craint qu’ils ne puissent pas bénéficier
d’une justice équitable étant donné le manque d’indépendance et le caractère expéditif de la
justice militaire de la RDC. La SUWE condamne par ailleurs le fait qu’ils aient été soumis à des
traitements inhumains et dégradants au cours de leur détention au bureau de renseignements
de la police (P2).
La SUWE invite la population et la société civile congolaise à la constance et à la vigilance.
Malgré les restrictions de nos droits et libertés fondamentaux, nous devons continuer sans
nous décourager à revendiquer le respect des principes démocratiques et des droits de
l’homme en RDC de manière pacifique et non-violente.
Enfin, et étant donné ce qui précède, la SUWE recommande :
1. Au Gouvernement de la RDC :
- D’assurer que les élections soient organisées conformément à la Constitution et à l’Accord
de la Saint Sylvestre pour garantir l’apaisement et la paix ;
- D’assurer que les citoyens congolais, sans distinction, exercent leurs droits, notamment le
droit de manifester pacifiquement, sans restriction et sans risque d’être exposés à la violence ;
- De garantir que les forces de l’ordre s’abstiennent de recourir à la violence et à l’usage
excessif de la force lors des manifestations publiques.
2. A l’Auditeur supérieur et au Procureur général du Nord-Kivu :
- De diligenter une enquête indépendante pour trouver les responsables (tant du côté des
forces de l’ordre et des donneurs d’ordre) des violences qui ont émaillé les manifestations du
30 octobre 2017 à Goma et de les traduire en justice ;
- D’assurer que les 28 jeunes arrêtés à l’occasion du 30 octobre 2017 à Goma puissent
bénéficier d’un jugement équitable et garantir que les responsables de la police qui les ont
soumis à des traitements inhumains et dégradants soient sanctionnés ;
3. A la MONUSCO et à la Communauté internationale :
- D’exiger des autorités congolaises la tenue des élections, gage de l’apaisement, de la stabilité
et de la paix, conformément à la Constitution et à l’Accord de la Saint Sylvestre ;
- D’assurer que les responsables des violences et violations des droits de l’homme liées au
contexte électoral et politique actuelle puissent répondre de leurs actes devant les juridictions
nationales et internationales compétentes ;
3. A la population et à la Société civile congolaise :
- De rester mobiliser pour exiger, de manière pacifique et non violente, que les élections soient
organisées conformément à la Constitution et à l’Accord de la Saint Sylvestre ;
- D’éduquer les jeunes et les enfants à la non-violence comme moyen de revendication des
droits,
- De prévenir la violence contre les enfants en prévenant qu’ils ne soient associés à des
manifestations à risque de violences.
Fait à Goma, le 02 /11/2017
Pour la SUWE
Les Organisations signataires.
FONAHD (Forum des Organisations Nationales, Humanitaires et de Développement);·
CVPD (Coalition des Volontaires pour la Paix et le Développement) ;·
CREDDHO (Centre de Recherche sur l'Environnement, la Démocratie et les Droits de·
l'Homme) ;
SFVS (Synergie des Femmes pour les Victimes des Violences Sexuelles);·
ASADHO (Association Africaine de Défense des Droits de l'Homme) ;·
GADHOP (Groupe d'Associations de Défense des Droits de l'Homme et de la Paix)·
SOFEPADI (Solidarité Féminine pour la Paix et Développement Intégral) ;·
CADERCO (Centre d'Appui pour le Développement Rural et Communautaire) ;·
PHDD (Peace and Human Dignity for Development);·
CODHAS (Centre d’Observation des Droits de l’Homme et d’Assistance Sociale) ;·
ASMADI (Association des Mamans pour le Développement Intégral) ;·
CAFEDDHU (Carrefour des Femmes pour la Défense des Droits Humains) ;·
FDAPID (Foyer de Développement pour l’Autopromotion des Pygmées et Indigènes·
Défavorisés) ;
Les manifestacions de joves en diferents barris de Goma en la jornada de “ville morte” de Goma, amb les actuacions violentes la policia i la policia militar varen acabar amb almenys quatre civils morts, més de 20 ferits i 28 persones detingudes. A Beni, en una manifestació pacifica, 9 membres del moviment ciutadà “la Lucha” varen ser detinguts.
La SUWE recomana :
-al Govern de la RDC: organitzar les eleccions a la presidència com previst en la Constitució i en l’Accord de la Saint Sylvestre. Eleccions pendents des del mes de desembre 2016.
-Garantir que la població congolesa, sense distinció , exercí els seus drets, en particular el dret a manifestar-se pacíficament, sense restricció i sense ser exposats a la violència;
-Garantir que les forces de l’ordre s’abstinguin de recórrer a la violència i a la utilització excessiva de la força en les manifestacions publiques.
Declaració publicada:
La Synergie Ukingo Wetu (SUWE) exprime son inquiétude à la suite de la persistance de la
répression brutale des manifestations publiques et des violations des droits de l’homme qui
en découlent. Les violences qui ont émaillé les manifestations spontanées du 30 Octobre à
Goma, ainsi que l’arrestation de 9 activistes du mouvement citoyen Lutte pour le changement
(Lucha) à Beni ne sont, malheureusement, que des éléments d’une longue série de restriction
brutales des libertés fondamentales qui risque d’empirer dans les prochains mois.
En effet, le 30 octobre 2017, des jeunes des quartiers Majengo, Katoy et Ndosho ont essayé
de manifester en barricadant des routes, alors qu’une coalition de mouvements citoyens,
parmi lesquels le mouvement Lucha (Lutte pour le changement), avait appelé à l’observation
d’une ville morte à travers la RDC. Les forces de l’ordre, notamment la police et la police
militaire, sont intervenues en faisant usage des gaz lacrymogènes et des armes létales pour
disperser les manifestants. Au moins quatre civils, parmi lesquelles une fillette de 11 ans, ont
été tués par balles. Près de 20 autres civils ont été aussi blessés par balles et 28 personnes ont
été arrêtées.
Bien qu’il ne soit possible de déterminer l’origine des violences à ce stade, la SUWE déplore et
condamne le lynchage d’un policier, l’atteinte à l’intégrité physique de près de 5 policiers
probablement blessés par le fait des manifestants et l’incendie d’un commissariat de police et
du bureau du quartier Majengo par les manifestants. La violence, d’où qu’elle vienne, ne peut
être acceptée. Non plus, l’usage excessif et disproportionné de la force par les forces de l’ordre
ne peut être toléré, quelle qu’en soit les raisons. Les autorités ont essayé de justifier la
brutalité de l’intervention des forces de l’ordre en prétextant que les manifestants
constituaient un mouvement insurrectionnel armé de lances, machettes et pierres. Toutes les
informations à la disposition de la SUWE démontrent cependant que les manifestants étaient
juste des citoyens ordinaires qui ont essayer d’exprimer leur mécontentement face à l’impasse
dans laquelle le maintien du Président Kabila au pouvoir en violation de la Constitution a
plongé le pays.
Contrairement à Goma où les manifestations étaient émaillées de violences, à Beni, neuf
activistes du mouvement citoyen Lucha ont été arrêtés par la police alors qu’ils prenaient part
à une manifestation pacifique. Ces manifestants ont été transférés à la Mairie de Beni où ils
ont été placés en détention. La SUWE constate là encore une grave entrave de la liberté de
manifestation pourtant garantie par la Constitution de notre pays.
La SUWE fustige encore la restriction des droits et libertés fondamentaux des Congolais et
l’usage récurrent et systématique de la violence par les forces de l’ordre contre les
manifestants pacifiques. La SUWE reste convaincu que ces violations des droits de l’homme
et violence étatiques sont à la base des frustrations et poussent certains citoyens, empêchés
d’exprimer leurs revendications par les voies mises à leur disposition par la Constitution, à
recourir également à la violence. Si les autorités ne mettent pas fin aux restrictions des libertés
fondamentales immédiatement, la SUWE craint les violences et exactions n’assombrissent
pour longtemps la situation dans notre pays.
La SUWE constate qu’aucun effort n’est fourni par les autorités pour assurer que les auteurs
de violences contre les manifestants puissent répondre de leurs actes. Par contre, elle
s’étonne que les jeunes arrêtés à l’occasion des manifestations de Goma du 30 Octobre 2017
soient déférés devant la justice militaire. La SUWE craint qu’ils ne puissent pas bénéficier
d’une justice équitable étant donné le manque d’indépendance et le caractère expéditif de la
justice militaire de la RDC. La SUWE condamne par ailleurs le fait qu’ils aient été soumis à des
traitements inhumains et dégradants au cours de leur détention au bureau de renseignements
de la police (P2).
La SUWE invite la population et la société civile congolaise à la constance et à la vigilance.
Malgré les restrictions de nos droits et libertés fondamentaux, nous devons continuer sans
nous décourager à revendiquer le respect des principes démocratiques et des droits de
l’homme en RDC de manière pacifique et non-violente.
Enfin, et étant donné ce qui précède, la SUWE recommande :
1. Au Gouvernement de la RDC :
- D’assurer que les élections soient organisées conformément à la Constitution et à l’Accord
de la Saint Sylvestre pour garantir l’apaisement et la paix ;
- D’assurer que les citoyens congolais, sans distinction, exercent leurs droits, notamment le
droit de manifester pacifiquement, sans restriction et sans risque d’être exposés à la violence ;
- De garantir que les forces de l’ordre s’abstiennent de recourir à la violence et à l’usage
excessif de la force lors des manifestations publiques.
2. A l’Auditeur supérieur et au Procureur général du Nord-Kivu :
- De diligenter une enquête indépendante pour trouver les responsables (tant du côté des
forces de l’ordre et des donneurs d’ordre) des violences qui ont émaillé les manifestations du
30 octobre 2017 à Goma et de les traduire en justice ;
- D’assurer que les 28 jeunes arrêtés à l’occasion du 30 octobre 2017 à Goma puissent
bénéficier d’un jugement équitable et garantir que les responsables de la police qui les ont
soumis à des traitements inhumains et dégradants soient sanctionnés ;
3. A la MONUSCO et à la Communauté internationale :
- D’exiger des autorités congolaises la tenue des élections, gage de l’apaisement, de la stabilité
et de la paix, conformément à la Constitution et à l’Accord de la Saint Sylvestre ;
- D’assurer que les responsables des violences et violations des droits de l’homme liées au
contexte électoral et politique actuelle puissent répondre de leurs actes devant les juridictions
nationales et internationales compétentes ;
3. A la population et à la Société civile congolaise :
- De rester mobiliser pour exiger, de manière pacifique et non violente, que les élections soient
organisées conformément à la Constitution et à l’Accord de la Saint Sylvestre ;
- D’éduquer les jeunes et les enfants à la non-violence comme moyen de revendication des
droits,
- De prévenir la violence contre les enfants en prévenant qu’ils ne soient associés à des
manifestations à risque de violences.
Fait à Goma, le 02 /11/2017
Pour la SUWE
Les Organisations signataires.
FONAHD (Forum des Organisations Nationales, Humanitaires et de Développement);·
CVPD (Coalition des Volontaires pour la Paix et le Développement) ;·
CREDDHO (Centre de Recherche sur l'Environnement, la Démocratie et les Droits de·
l'Homme) ;
SFVS (Synergie des Femmes pour les Victimes des Violences Sexuelles);·
ASADHO (Association Africaine de Défense des Droits de l'Homme) ;·
GADHOP (Groupe d'Associations de Défense des Droits de l'Homme et de la Paix)·
SOFEPADI (Solidarité Féminine pour la Paix et Développement Intégral) ;·
CADERCO (Centre d'Appui pour le Développement Rural et Communautaire) ;·
PHDD (Peace and Human Dignity for Development);·
CODHAS (Centre d’Observation des Droits de l’Homme et d’Assistance Sociale) ;·
ASMADI (Association des Mamans pour le Développement Intégral) ;·
CAFEDDHU (Carrefour des Femmes pour la Défense des Droits Humains) ;·
FDAPID (Foyer de Développement pour l’Autopromotion des Pygmées et Indigènes·
Défavorisés) ;