1. Une veuve de cinq enfants chassée de sa maison par ses beaux-frères après lui avoir ravi le titre de propriété au prétexte que c’est l’héritage laissé par leur défunt grand frère. Ils ont même exigé à la veuve de leur laisser les orphelins et s’en aller chercher un autre mari comme elle était encore jeune, (à peine 32 ans). Elle a refusé de se séparer de ses enfants et est rentrée avec eux chez ses parents démunis. Traumatisée par le décès précoce de son mari, elle ne sait quoi faire pour nourrir et scolariser ses cinq orphelins.

 

2. La seconde veuve (photo en annexe) a trois orphelins scolarisés par l’association UWEMA.  Elle vit chez sa tante avec ses enfants et vend la braise pour nourrir ses enfants. Elle n’a maison ni parcelle et ne rêve même pas en avoir. UWEMA lui a accordé un prêt rotatif de 50$ pour booster son activité de vendre la braise et rembourser après six mois.

 

3. Vingt autres veuves (photo en annexe) ont été formées par CADRE pour exploiter leurs forces physiques, travailler ensemble et constituer une caisse de solidarité pour s’octroyer des micro crédits et booster les activités génératrices des revenus. Elles essayent tant bien que mal mais trouvent difficilement des gens chez qui travailler. Leurs activités ne progressent donc pas.

 

4. Une de ces veuves, Pascaline, mère de 6 enfants, a été contrainte d’abandonner ses enfants pour aller garder sa vieille mère, veuve aussi et malade à l’hôpital à Goma pendant trois mois et demi. Pascaline est l’unique enfant vivant de sa mère. Les autres sont tous morts. La vieille mère veuve souffrait de gangrène à la jambe gauche et cette jambe a été amputée. Elle est restée longtemps dans son lit d’hôpital. La veuve Pascaline n’a pas de revenus fixes et pas de champ non plus. Mais elle n’est pas locataire. Son défunt mari lui a laissé une maison comme patrimoine familial. Elle évolue dans le secteur informel et court ici et là pour attraper de quoi assurer les repas de ses 6 enfants. Maintenant qu’elle est clouée à l’hôpital pour une durée indéterminée, c’est un danger pour les six orphelins. Ils l’appellent chaque jour pour réclamer à manger, ce qui fait plus de soucis à la veuve Pascaline. Son défunt mari l’avait formée comme pépiniériste et CADRE l’a formée sur AVEC (Association Villageoise d’Epargne et de Crédit) ainsi que les mécanismes d’auto prise en charge économique. Ne sachant que faire Pascaline accepte stoïquement son sort.

 

5. Une autre mère de 5 enfants délaissés par son mari indigent, pêcheur de fretins et coureurs de jupons. Il change des femmes ici et là en abandonnant sa famille dans une cabane en délabrée. Un soir un vent violent a emporté ladite cabane, laissant la famille sans abris. Un voisin les a hébergés pour trois mois et les a chassés à la fin du délai. Un autre voisin, père d’une famille nombreuse les a accueillis chez lui, donc deux ménages de 18 personnes, la femme délaissée avait une grossesse presqu’à terme. Néanmoins elle dormait par terre. Le second voisin a saisi les sages du village pour faire pression sur ce mari délinquant. Ils l’ont attrapé et l’ont obligé de louer une cabane à 5$ pour y loger temporairement sa famille. Il a obtempéré et sa famille a été logé. Deux jours après, la femme a accouché d’une fillette au Centre de Santé où elle a été retenue pour insolvabilité. Le mari ne faisait plus signe de vie. Les enfants vivent seuls et la mère toujours bloquée pour non-paiement des frais.

 
A suivre.