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Du journalisme féministe en RDC, un atout pour mettre fin aux stéréotypes et préjugés à l’égard des femmes

Divendres 10 Juny 2022

Douce NAMWEZI
Journaliste
 

Photo: Douce Namwezi

Dans la ville de Bukavu, à l’Est de la République Démocratique du Congo, le paysage médiatique a connu une avancée significative. Actuellement plus de 20 chaînes de radio et une dizaine des télévisions émettent dans la ville. A cela s’ajoute aussi une vingtaine des médias en ligne. Malgré l’intégration des femmes au sein des médias, leur représentativité et participation dans la gestion des médias restent insatisfaisantes. Sur la vingtaine des médias de Bukavu, seulement sept sont dirigées par les femmes. L’accroissement du pourcentage des femmes dans les médias est visible depuis quelques années mais leur accès aux instances de prise de décision permettra beaucoup plus de mettre fin aux stéréotypes et préjugés vis-à-vis de la perception des femmes par la communauté.

L’Union congolaise de femmes des médias (UCOFEM) a rendu public en 2019, une étude montrant que les femmes constituent 32% des effectifs du secteur. Et pourtant, les universités ou institutions supérieures organisant des études de journalisme, voient leurs amphithéâtres pris d’assaut en grande partie par les filles. Mais sur le terrain, cette tendance peine à se faire sentir, particulièrement dans les rédactions. Constat confirmée en 2022 par l’Association des Femmes des Médias (AFEM) dans une étude menée au Sud-Kivu, qui montre que seulement 14% des femmes occupent le poste de direction et 60% le poste de réceptionniste/ménagère ou caissière. « On constate une certaine diminution entre l’université et le métier. Il y a des évènements et des exigences d’ordre professionnel qui font que les dames ne supportent pas de faire ce métier », note Adélard Obul Okwess Mampuya, enseignant en journalisme à l’Institut facultaire des sciences, information et de la communication (IFASIC) et expert en genre et formation. « Là où les hommes peuvent travailler pendant deux ans sans être payés, les femmes ne pourront pas patienter, très souvent puisque le mari ne lui permet plus de sortir chaque jour sans rien rapporter à la maison », explique-t-il.

Le métier de journaliste souvent mal rémunéré dans le pays pousse plusieurs filles à embrasser d’autres débouchés après leurs études. Pour celles qui travaillent, il suffit de serrer les dents pour résister aux périodes de vache maigres dans les médias. «Nous, dans les radios communautaires, nous n’avons pas de salaire ni de prime. C’est difficile pour les femmes de travailler du matin au soir dans ces conditions», notent plusieurs femmes journalistes interrogées.




 
A côté de cette forte paupérisation, l’on constate que l’image des femmes dans les médias de la RDC est encore négative, marquée par des stéréotypes et du sexisme. Souvent, les médias présentent la femme comme un décor, un objet sexuel, un être inférieur, une immature, sans ambition, incapable, etc. Cette image négative de la femme est diffusée à travers la publicité, les reportages de terrain, dans les journaux, les magazines et dans les autres productions médiatiques. Ce qui donne l’impression que la valeur et le pouvoir d’une femme résident dans sa jeunesse, dans sa beauté, dans sa sexualité et non dans son aptitude à diriger.

Photo: Armant Chako, journaliste indépendant, interviewant une femme rurale sur sa vie quotidienne, notamment la sécurité économique

Le sexisme de la part de leurs collègues hommes est à la base de réticence de certaines femmes pour les médias. « Est-ce qu’en tant que femme êtes-vous capable d’écrire un papier ou de faire seule un journal ? A la limite vous pouvez animer une émission sur l’art culinaire ou la beauté » sont des phrases que les femmes qui embrassent la carrière journalistique entendent au quotidien.
Ces préjugés vis-à-vis des femmes demeurent nombreux et résultent des constructions sociales. L’homme est considéré comme un être fort, intelligent, capable de gérer et de prendre des initiatives contrairement à la femme jugée faible, peu intelligente et incapable de gérer parce que caractérisée par la peur. Pourtant cela ne se justifie pas rationnellement étant donné que les capacités intellectuelles ne dépendent pas du sexe.

Esther KANGA, directrice de la radio Universitaire Jambo Fm émettant dans la ville de Bukavu, explique que le changement ne sera possible que lorsque les problèmes auxquels font face les femmes dans les médias seront susceptibles de trouver de solutions. « Le partage d’expériences entre les femmes journalistes qui occupent déjà les postes des responsabilités et celles qui sont encore au début de leur carrière permettra à ces dernières de se tailler une place de choix au sein des médias et prouver qu’elles sont aussi capables de travailler comme les hommes. Il est important que cette solidarité soit au rendez-vous »

Même point de vue pour Raïssa KASONGO Cheffe des Programmes à la Radio Maendeleo émettant à partir de Bukavu. « La communauté attend des femmes journalistes qu’elles projettent une bonne image d’elles-mêmes et d’autres femmes. D’où l’importance de promouvoir les messages et informations qui positivent les femmes et leurs droits ».

Des programmes médiatiques pour les droits des femmes
Cette perspective de promouvoir les droits des femmes passe par la mise en place d’initiatives et projets à base communautaires dans plusieurs villages et villes des provinces de la RDC. Des foires des femmes des médias sont organisés dans plusieurs provinces du pays par des organisations des femmes journalistes tel que l’Association congolaise des femmes journalistes de la presse écrite (ACOFEPE), l’Union congolaise des femmes des médias (UCOFEM) avec l’appui de l’ONG internationale Internews. A l’occasion, différents médias y exposent leurs outils de travail et leurs produits, notamment des livres, des journaux, des micros, des caméras.

Egalement, au Sud Kivu, un consortium d’organisations (dont la radio Maendeleo, la Synergie des femmes pour la Paix, l’Association des femmes des médias) développe depuis 2013, un système qui connecte les femmes, appelé Femme au Fone (FAF). Il s’agit d’un projet qui est basé sur un système de communication SMS traités dans une unité centrale composée d'une équipe multidisciplinaire où les femmes en particulier et la population en général (des territoires et de la ville de Bukavu) envoient des informations sur des incidents de tout genre que subissent les femmes dans leurs milieux respectifs. Ce système relie des femmes locales aux femmes des organisations qui font du lobby au niveau local, national et international, avec l'objectif de prendre en compte ce qui est important pour elles en ce qui concerne la sécurité, la paix et la protection. Le but est également de recueillir et rediffuser les voix et les opinions des femmes à travers les médias interactifs sur les risques, les soucis et les incidents sécuritaires des femmes dans le Sud-Kivu. Femme au fone lutte aussi pour la promotion de l'égalité des sexes et le respect des droits des femmes parmi le public en soutenant la pleine intégration des perspectives féminines dans les processus locaux, provinciaux et nationaux de prise de décisions relatives aux droits des femmes, la paix et les questions de sécurité.

Tel que on peut le lire dans plusieurs articles sur le site web de femme au fone, http://www.femmeaufone.net/es/ ; plusieurs cas des violences basées sur le genre sont dénoncés et des femmes recouvrent de plus en plus leurs droits. « Tout a commencé le jour où l’homme a vendu une grande partie du terrain que possédait la famille et est allé verser la dote chez une fille qu’il trouvait jolie et jeune plus que sa femme. Le lendemain, il a chassé sa femme et tous les enfants comme des chiens. Cette dernière n’ayant pas où aller, elle est restée devant la porte… », explique Zawadi Esperance, point focal Femme Au Fone axe Katana. Après avoir reçu cette nouvelle, FAF a suivi ce dossier jusqu’à ce que le mari de cette femme soit reconnu coupable et a remis sa femme dans ses droits. « AFEM ne nous a pas appris à agir sans penser à un processus pacifique si c’est encore tôt. Avec les rencontres entre la victime, son bourreau et les chefs de village qui ont pris l’engagement de nous accompagner dans cette lutte, le mari a fini par reprendre sa femme et demander pardon à toute sa belle-famille… et nous avons reçu sa lettre demandant de faire partie de l’équipe de sensibilisation contre les VSBGs… », explique-t-elle.

Vers une égalité dans les médias et dans la société
 
 





Il est donc indéniable que malgré tous les défis que rencontrent les femmes dans les médias, elles sont entrain de prouver leurs capacités, et parfois leurs performances, par rapport aux hommes. L’égalité entre l’homme et la femme au sein du média va pousser à l’éradication de tout préjugé et tout stéréotype vis-à-vis de la femme au sein de la communauté.


 
Photo: Eliane et Solange Lwashiga, Femme Leaders sur les violences domestiques

 
« L’équité et l’égalité permettent de faire face à toute forme de discrimination quel que soit ses fondements. C’est pourquoi, les responsables des médias et les journalistes devraient avoir des politiques et procédures favorables à l’équité au sein des médias. Les organisations féminines et les églises, essaient de combler le gap étatique dans l'application et l'effectivité des mesures, politiques ou pratiques devant consacrer le genre à tous les niveaux de la société, en marchant sur le chemin tortueux des coutumes, des résistances et des incompréhensions en vue d’atteindre un changement individuel ou collectif. », lit-on dans le rapport de recherche menée par AFEM en 2022.

« Les femmes ont un rôle majeur à jouer notamment celui de défendre les droits des autres femmes, de donner de la valeur aux besoins sexo-spécifiques des femmes afin de balayer toute sorte de discrimination dans les médias et la communauté », martèle Yvette MUSHIGO, membre de la rédaction Femme Au Fone.

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