Les conflits armés ont donné plus d’ampleur aux violences sexuelles à l’Est de la RDC, quoique celles-ci se commettent partout dans la République, de la capitale aux provinces. Plusieurs cas d’exploitation et d’abus sexuels s’observent en milieux familial, scolaire, académique, professionnel voire ecclésiastique. La société, les communautés sont touchées par ces fléaux.
Cette étude comparative a son sens, bien que nous allions, dans ces lignes, nous limiter à la ville-province de Kinshasa et la partie Est de la RDC, cela ne doit pas exclure l’hypothèse d’existence des VSBG dans d’autres parties du pays où les femmes y subissent aussi des violences sexuelles et basées sur le genre suite aux coutumes contra legem pesant encore sur le droit positif tel qu’établi en RDC et une justice partiellement fonctionnelle suite à l’inexistence des juridictions compétentes dans certaines zones du pays et insuffisance des nombre des acteurs judiciaires. Signalons que l’état de siège a d’avantage fragilisé la justice en l’éloignant des justiciables.
À l’Est de la RDC, le viol est considéré comme une arme de guerre, d’autres vont loin en le qualifiant et le mettant dans la catégorie des armes de destruction massive (ADM) dont l’emploi est interdit par le protocole de Genève de 1925 adoptant une convention interdisant l’emploi des ADM pendant la guerre, car son utilisation conduit immédiatement à la commission et la consommation d’un crime de guerre. À ce jour, vu les atrocités que subissent les femmes violées pendant la guerre à l’Est de la RDC et la honte que portent les communautés, le viol pendant les conflits armés constitue une vraie ADM.
Le viol c’est comme une toile d’araignée, il se repend sur toute la famille et la communauté d’autant plus que très souvent la famille de la victime de la victime est pointée du doigt et identifiée par ce malheur. Comme activiste de la société civile en réponse à cette situation nous à la SOFEPADI apportons un accompagnement holistique aux victimes (accompagnements médical, juridique, psychosocial, réinsertion sociale et économique ainsi que la réinsertion scolaire des enfants victimes et ceux issus de viol).
Comparativement à Kinshasa et dans d’autres provinces de la RDC à l’Est, les communautés ont pris conscience du mal que le viol cause et de plus en plus les femmes, les jeunes et les hommes arrivent à dénoncer, c’est fait est le résultat du travail de sensibilisation que nous faisons étant qu’activistes de la protection des droits humains et des femmes en particulier. À Kinshasa, bien que dans un environnement sans conflit armé, il y a beaucoup de cas des VSBG que la population ne dénonce pas malheureusement. Certaines personnes prennent cela pour un sujet tabou et d’autres pensent que c’est normal d’être abusé dans son milieu de travail, à l’école, à l’université, à l’église en famille, etc. c’est la raison d’ailleurs pour laquelle nous sommes entrain d’étendre nos plaidoyer et sensibilisations dans d’autres provinces avec l’objectif de couvrir l’ensemble du territoire national à long terme.
L’état de siège est venu ralentir l’élan dans la conscientisation des communautés sur la dénonciation des violences sexuelles ou celles basées sur le genre. Vu le service minimum décrété au niveau de la justice civile au profit de la justice militaire consécutivement à la proclamation de l’état de siège, les communautés reviennent aux pratiques d’arrangement à l’amiable en matière de violences sexuelles, lesquelles pratiques avaient pourtant été substituées à la justice.
Le mouvement féministe doit se construire davantage autour de la lutte contre les violences sexuelles et celles basées sur le genre. Les hommes doivent aussi porter cette lutte qui est l’une des clés dans le processus d’autonomisation de la femme. À travers la conférence sur la masculinité positive, les chefs d’Etats des 6 pays d’Afrique dont la RDC se sont engagés à soutenir la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles.
La femme est une vraie actrice du changement et peut véritablement contribuer au processus de rétablissement de la paix en RDC. Il suffit de renforcer ses capacités et de soutenir ses initiatives.
Bien que la femme congolaise continue à être victimisé, celle-ci ne se laisse pas abattre par les jugements et critiques que lui réserve la société, considérée comme arme de guerre, majoritairement elles tiennent la survie de leurs familles à travers des activités champêtre, l’élevage, la pisciculture, le commerce informel et formel et tant d’autres initiatives ingénieuses.
Malgré leur statut les femmes jouent un grand rôle dans la lutte pour la stabilisation et le retour de la paix dans pays, d’autres en perd leur vie comme le cas de Madame SAFI MPALILA dont nous déplorons sa mort précipitée : elle était la présidente de la paillote de paix de Mulange. Elle a beaucoup travaillé dans le rapprochement de sa communauté TWA et les autres communautés Holoholo et Lubas. Elle a envoyé les dernières informations de monitoring sur la situation qui prévaut dans le groupement de Mulange entre le chef de guerre Bitondo (communauté Luba) et le chef de guerre Werrason (Twa), le soir a été sauvagement égorgée par la milice d’une autre communauté. C’est grâce à ses sensibilisations que plusieurs éléments de la communauté Twa ont quitté la brousse, y compris son mari. Nos 10 paillotes de paix de Mulange viennent de perdre 2 vaillantes femmes dans des conditions tragiques. Elles paient le prix fort de leur engagement pour paix!!
Le retour de la paix est plus primordial pour le développement de notre pays comment vont-elles s’épanouir efficacement si la situation sécuritaire leurs en empêche ?
À Bunia et à Beni pour la cohésion pacifique entre les personnes déplacées internes et les autochtones, nous avons mis en œuvre des champs communautaires, des puits communautaires autours desquelles les femmes diffusent des messages de paix à longueur de journée.
Nous restons aussi convaincus que la femme congolaise est une ressource potentielle pour la construction du pays. C’est qu’autant que défenseurs des droits des femmes nous leurs renforçons en capacités sur le leadership et la bonne gouvernance. À travers ses formations les femmes se renforcent en connaissance et augmente leur sens de résilience.
Avec l’engagement des Chefs d’Etat à évaluer chaque année en date du 25 Novembre leur engagement à lutte contre les violences sexuelles faites aux femmes et au jeunes filles, nous espérons que la justice sera faite en faveur des victimes et que leurs réinsertions sociaux-économiques sera effective.
Quelques images :
Le projet Tujenge Amani Leo financé par l’Union Européenne pour soutenir la cohésion sociale entre les autochtones et les personnes déplacées Internes. Projet exécuté en Ituri et à Beni. Après l’identification des bénéficiaires qui sont à 100 personnes par zone ciblée dont à Beni on a : Beni Mavivi, Mangina, sayo, Butshuri et Mamboyo. Les bénéficiaires sont heureux de faire partie de ce projet, cependant ils ont exprimé qu’ils ont aussi besoin des médicaments pour les corps ainsi que pour les le plantes.
Champ communautaire pour la cohésion sociale
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Audiences foraines
Pour rapprocher la justice des populations, nous organisons des audiences foraines, ces audiences soulagent la population et leur redonne espoir sur le rétablissement de leurs droits, Bunia du 09 au 14 Mai 2022 #AudienceForaine : Au total, 12 dossiers repris sur l’extrait de rôle ont été instruits, traités et pris en délibérer durant les 5 jours.
❇️8 prévenus ont été condamnés à des peines de servitude pénale principale qui varient entre 7 à 15 ans et aux dommages et intérêt allant de 1000 à 15 000 dollars Américain payable en monnaie locale et au taux du jour.
Cette étude comparative a son sens, bien que nous allions, dans ces lignes, nous limiter à la ville-province de Kinshasa et la partie Est de la RDC, cela ne doit pas exclure l’hypothèse d’existence des VSBG dans d’autres parties du pays où les femmes y subissent aussi des violences sexuelles et basées sur le genre suite aux coutumes contra legem pesant encore sur le droit positif tel qu’établi en RDC et une justice partiellement fonctionnelle suite à l’inexistence des juridictions compétentes dans certaines zones du pays et insuffisance des nombre des acteurs judiciaires. Signalons que l’état de siège a d’avantage fragilisé la justice en l’éloignant des justiciables.
À l’Est de la RDC, le viol est considéré comme une arme de guerre, d’autres vont loin en le qualifiant et le mettant dans la catégorie des armes de destruction massive (ADM) dont l’emploi est interdit par le protocole de Genève de 1925 adoptant une convention interdisant l’emploi des ADM pendant la guerre, car son utilisation conduit immédiatement à la commission et la consommation d’un crime de guerre. À ce jour, vu les atrocités que subissent les femmes violées pendant la guerre à l’Est de la RDC et la honte que portent les communautés, le viol pendant les conflits armés constitue une vraie ADM.
Le viol c’est comme une toile d’araignée, il se repend sur toute la famille et la communauté d’autant plus que très souvent la famille de la victime de la victime est pointée du doigt et identifiée par ce malheur. Comme activiste de la société civile en réponse à cette situation nous à la SOFEPADI apportons un accompagnement holistique aux victimes (accompagnements médical, juridique, psychosocial, réinsertion sociale et économique ainsi que la réinsertion scolaire des enfants victimes et ceux issus de viol).
Comparativement à Kinshasa et dans d’autres provinces de la RDC à l’Est, les communautés ont pris conscience du mal que le viol cause et de plus en plus les femmes, les jeunes et les hommes arrivent à dénoncer, c’est fait est le résultat du travail de sensibilisation que nous faisons étant qu’activistes de la protection des droits humains et des femmes en particulier. À Kinshasa, bien que dans un environnement sans conflit armé, il y a beaucoup de cas des VSBG que la population ne dénonce pas malheureusement. Certaines personnes prennent cela pour un sujet tabou et d’autres pensent que c’est normal d’être abusé dans son milieu de travail, à l’école, à l’université, à l’église en famille, etc. c’est la raison d’ailleurs pour laquelle nous sommes entrain d’étendre nos plaidoyer et sensibilisations dans d’autres provinces avec l’objectif de couvrir l’ensemble du territoire national à long terme.
L’état de siège est venu ralentir l’élan dans la conscientisation des communautés sur la dénonciation des violences sexuelles ou celles basées sur le genre. Vu le service minimum décrété au niveau de la justice civile au profit de la justice militaire consécutivement à la proclamation de l’état de siège, les communautés reviennent aux pratiques d’arrangement à l’amiable en matière de violences sexuelles, lesquelles pratiques avaient pourtant été substituées à la justice.
Le mouvement féministe doit se construire davantage autour de la lutte contre les violences sexuelles et celles basées sur le genre. Les hommes doivent aussi porter cette lutte qui est l’une des clés dans le processus d’autonomisation de la femme. À travers la conférence sur la masculinité positive, les chefs d’Etats des 6 pays d’Afrique dont la RDC se sont engagés à soutenir la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles.
La femme est une vraie actrice du changement et peut véritablement contribuer au processus de rétablissement de la paix en RDC. Il suffit de renforcer ses capacités et de soutenir ses initiatives.
Bien que la femme congolaise continue à être victimisé, celle-ci ne se laisse pas abattre par les jugements et critiques que lui réserve la société, considérée comme arme de guerre, majoritairement elles tiennent la survie de leurs familles à travers des activités champêtre, l’élevage, la pisciculture, le commerce informel et formel et tant d’autres initiatives ingénieuses.
Malgré leur statut les femmes jouent un grand rôle dans la lutte pour la stabilisation et le retour de la paix dans pays, d’autres en perd leur vie comme le cas de Madame SAFI MPALILA dont nous déplorons sa mort précipitée : elle était la présidente de la paillote de paix de Mulange. Elle a beaucoup travaillé dans le rapprochement de sa communauté TWA et les autres communautés Holoholo et Lubas. Elle a envoyé les dernières informations de monitoring sur la situation qui prévaut dans le groupement de Mulange entre le chef de guerre Bitondo (communauté Luba) et le chef de guerre Werrason (Twa), le soir a été sauvagement égorgée par la milice d’une autre communauté. C’est grâce à ses sensibilisations que plusieurs éléments de la communauté Twa ont quitté la brousse, y compris son mari. Nos 10 paillotes de paix de Mulange viennent de perdre 2 vaillantes femmes dans des conditions tragiques. Elles paient le prix fort de leur engagement pour paix!!
Le retour de la paix est plus primordial pour le développement de notre pays comment vont-elles s’épanouir efficacement si la situation sécuritaire leurs en empêche ?
À Bunia et à Beni pour la cohésion pacifique entre les personnes déplacées internes et les autochtones, nous avons mis en œuvre des champs communautaires, des puits communautaires autours desquelles les femmes diffusent des messages de paix à longueur de journée.
Nous restons aussi convaincus que la femme congolaise est une ressource potentielle pour la construction du pays. C’est qu’autant que défenseurs des droits des femmes nous leurs renforçons en capacités sur le leadership et la bonne gouvernance. À travers ses formations les femmes se renforcent en connaissance et augmente leur sens de résilience.
Avec l’engagement des Chefs d’Etat à évaluer chaque année en date du 25 Novembre leur engagement à lutte contre les violences sexuelles faites aux femmes et au jeunes filles, nous espérons que la justice sera faite en faveur des victimes et que leurs réinsertions sociaux-économiques sera effective.
Quelques images :
Le projet Tujenge Amani Leo financé par l’Union Européenne pour soutenir la cohésion sociale entre les autochtones et les personnes déplacées Internes. Projet exécuté en Ituri et à Beni. Après l’identification des bénéficiaires qui sont à 100 personnes par zone ciblée dont à Beni on a : Beni Mavivi, Mangina, sayo, Butshuri et Mamboyo. Les bénéficiaires sont heureux de faire partie de ce projet, cependant ils ont exprimé qu’ils ont aussi besoin des médicaments pour les corps ainsi que pour les le plantes.
Champ communautaire pour la cohésion sociale
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Audiences foraines
Pour rapprocher la justice des populations, nous organisons des audiences foraines, ces audiences soulagent la population et leur redonne espoir sur le rétablissement de leurs droits, Bunia du 09 au 14 Mai 2022 #AudienceForaine : Au total, 12 dossiers repris sur l’extrait de rôle ont été instruits, traités et pris en délibérer durant les 5 jours.
❇️8 prévenus ont été condamnés à des peines de servitude pénale principale qui varient entre 7 à 15 ans et aux dommages et intérêt allant de 1000 à 15 000 dollars Américain payable en monnaie locale et au taux du jour.
❇️4 ont été acquittés soit pour insuffisance des preuves, soit pour doute.

Visite à un projet sur l’autonomisation des femmes d’Oicha
Pour la résilience économique des femmes, nous soutenons les initiatives des femmes, un mot d’encouragement aux femmes veuves de la CECA 20 d’Oicha, financées par le Fonds pour les Femmes Congolaises, elles tiennent leur poulailler des 112 têtes à ce jour. « Avec ce poulailler, je fais des économies et je nourris ma famille », déclare une bénéficiaire.

Renforcement des capacités des femmes en leadership et bonne gouvernance

Déplacement internes pour fuir la guerre

Conférence avec les femmes sur la paix
Les femmes d’Ituri, sont prêtes à travailler pour le retour de la paix en Ituri en sensibilisant les jeunes enrôlés dans les groupes armés.


Visite à un projet sur l’autonomisation des femmes d’Oicha
Pour la résilience économique des femmes, nous soutenons les initiatives des femmes, un mot d’encouragement aux femmes veuves de la CECA 20 d’Oicha, financées par le Fonds pour les Femmes Congolaises, elles tiennent leur poulailler des 112 têtes à ce jour. « Avec ce poulailler, je fais des économies et je nourris ma famille », déclare une bénéficiaire.

Renforcement des capacités des femmes en leadership et bonne gouvernance

Déplacement internes pour fuir la guerre

Conférence avec les femmes sur la paix
Les femmes d’Ituri, sont prêtes à travailler pour le retour de la paix en Ituri en sensibilisant les jeunes enrôlés dans les groupes armés.
